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Îles anglo-normandes

 

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La reine britannique règne ici comme duchesse de Normandie. Les îles sont des possessions de la Couronne britannique, pas la Grande-Bretagne. C'est un chapitre final de l'histoire riche et mouvementée de la Normandie.

En 933 les îles Anglo-Normandes ont été annexées par la Normandie afin d'accroître le duché de Guillaume Longue Épée, fils de Rollo. C'est à cette époque que les îles ont pris un caractère normand et que le système féodal à été établi. Le 14 octobre 1066, le duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, vainquit les armées anglaises lors de la bataille de Hastings (au sud de l'Angleterre), au cours de laquelle le roi d'Angleterre, Harold II, fut tué. Le duc de Normandie devint alors Guillaume le Conquérant. Dès lors, la Normandie et les îles Anglo-Normandes furent liées à la Couronne d'Angleterre.
Jusqu'au 20ème siècle, les gens parlaient le normand. Maintenant c'est l'anglais qui est la langue officielle. Jusqu'à 1 000 îlots se trouvent dans une zone de marée qui varie entre 7 et 11 m. Les cinq îles principales sont situées entre 20 et 50 kilomètres au large de la côte française. Au total, il y a environ 165 000 habitants, surtout sur Jersey et sur Guernesey.

Guinet (1) nous informe que les îles anglo-normandes avaient été attaquées dans la seconde moitié du 6e siècle par les Saxons. Il avance, en dépit du silence des textes, qu’elles avaient été occupées à la même époque. La toponymie nous l'enseigne, dit-il, ce qui permet de donner une origine saxonne ou plus exactement saxo-frisonne à Jersey, à Guernesey, à Chausey, à Aurigny et à Serk. Cependant, de nos jours encore, on admet généralement que ces noms sont Scandinaves. Guinet explique que les noms purement Scandinaves sont fort rares. Dans ce contexte, il est compréhensible qu'un moine de Tongeren (St Hélier) a visité l'île de Jersey pour christianiser les habitants qui parlaient alors la langue thioise. L'ordre des mots (article-adjectif-nom) indique une origine germanique des toponymes français.
Guinet prétend que les Scandinaves qui se fixèrent dans le Cotentin étaient en grande majorité des Norvégiens établis en Irlande, en Ecosse et dans les îles avoisinantes, où ils s’étaient plus ou moins mêlés à la population autochtone. Les 'Danois' avaient des noms anglo-saxons. Selon Guinet, les Norvégiens empruntèrent aux Celtes des anthroponymes tels que Nial, Cuaran, Crovan, Donnecan, Beccan, Murdac, Patric, etc... (dont quelques-uns se retrouvent dans le Cotentin).

Lors de la discussion des noms ici dessous, chacun peut constater que nous avons bien à faire avec des reliques germaniques occidentales plutôt que nordiques. Diviser le dani, le norreiz, le saxon, le frison, l'anglo, le kentois ou le flamand pour la compréhension scientifique peut se faire, tant que l'on garde à l'esprit que c'est en fait encore une seule langue à cette époque, avec des différences locales, en particulier à l'égard de la prononciation. Mon hypothèse est que, jusqu'au deuxième millénaire, en particulier du Rhin à travers le Kent et jusqu'à la Loire, il y avait une langue commune dans laquelle les différences sont mineures. On pourrait se comprendre mutuellement dans toute la région.
Le dani et norreiz évoluaient plus tard en Scandinavie en germanique nordique (danois, suédois, norvégien) En Normandie ces langues se perdirent lentement. A partir du 10ème siècle, une autre langue, le normand, devenait une des anciennes formes de français (francien). Le bas-allemand en Allemagne évoluait vers le (haut) allemand. Finalement, le néerlandais moderne est un mélange de 'Zeediets' (mer/peuple: thiois) et de 'Landdiets' (terre/peuple: tudesque).


Schema:

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Evolution des langues germaniques de l'ouest. 

(Les lignes ne sont pas vraiment conçus comme séparations pures. Les langues contiennent des caractéristiques communes et, dans les évolutions, une langue peut s'éloigner ou s'approcher d'une autre. Mais en réalité le flamand occidentale/Zélandais doivent se trouver séparément comme le frison et le néerlandais.)

 


 

 

L'explication généralement acceptée s'écrit en italiques. Cette explication et la mienne se complètent parfois mutuellement, mais ce n'est pas toujours le cas.
N = néerlandais (flamand, surtout flamand occidental)
TB TN TF TNormandie = toponymes existants en Belgique, aux Pays-Bas, en France (dans le nord) et en Normandie.


 

Alderney (français: Aurigny) Arenon 1040 Aurrene 1040 Aurenoy 1056 Aurenoi 1063 Auremen 12e siècle (Roman de Rou) 8 km2
Aurigny est la seule île qui se situe vraiment dans la Manche, les autres îles sont situées dans la baie de Saint-Malo.
Norrois: alda (onde incidente) + renna (de forts courants) + oy ey (île)
Nous pouvons peut-être expliquer le nom en néerlandais comme: alde (oude/alder, ancien, ancêtres) + renna (gouttière, cours d'eau, canal, flamand occidental 'rinne' qui signifie 'pluie') + 'ey' pour 'île'. Cette 'alde' 'île des ancêtres correspondent avec les dolmens sur l'île.
Mais les plus anciennes orthographes trouvées et leurs reconstitutions scientifiques avec ses évolutions me semblent plus satisfaisantes.
Guinet construit un anglo-saxon *Aedhelraemn qui permet l'évolution en français à Aurigny et en anglais à Alderney. La langue qu'il appelle 'westique' c'est en fait le 'Diets' (thiois). Le premier élément de *Aedhelraemn signifie selon lui adel/edel (noble) de 'adal'. Ce mot n'existait pas en ancien norrois et ancien suédois. Selon Guinet, le deuxième élément *hrabhanaz représente l'ancien norrois 'hrafn' qui a évolué en danois en 'ravn'. Pour le 'westique', il résume: ags. hraefn > angl. mod. raven ; vha. hraban > nha. Raben.
La langue des voisins ne s'y trouve pas. Voici les cognats en néerlandais: ravo, rama, ravan, rauen, raben, rauon, hramas, hramus, ram, rame, rames, rammes, ramnes, rams, rauen, rauene, rauenes, rauens... (INL)
Dans le nord, on trouve beaucoup de noms avec 'ram' (Bertram, Guntram, Rambert, Ingram ....). Ils montrent l'influence de la religion antique, où les corbeaux Hugin (heugen: mémoire ou pensée) et Munin (menen: penser / vouloir) étaient des attributs de Wotan.
Tout le monde est d'accord que 'ey/y' 'signifie ici 'île'. Guinet voit une liaison avec les îles de la Frise: Wangerooge, Spiekerooge, Schiermonnikoog, Langeoog. On trouve dans la même région Lauwersoog, Suyderoogh, Rottumeroog, Minsener Oog et même un Norderney. Ooi, ooye, oye, hoye' peuvent être des mots pour une île (dans une rivière). Selon Guinet, l'ancien norrois 'oi' vient de l'ancien frison 'ôg'.

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TF: Oye-Plage, Ogia (Villám Ogia au 8ème siècle, en Flandre française)
Selon Guinet Aurigny est probablement une fondation saxo-frisonne dont le premier élément est l’ags. adhalram ou aedhelram et le second le vfris. ôg. Une hypothèse qui s'applique également à Chausey, Jersey et Guernesey.
T Frison: Norderney                                                                                                                                                          Alderney: île du noble corbeau, probablement le nom d'un célèbre propriétaire ou conquérant de l'île.
Toponymes locales (éventuellement germaniques):
Clonque (fortification, baie)
Les Étacs
Le Braye
Havre des Corblets (Arch Bay)
Baie de Saye

Brecqhou (Brechou) 30ha, une île qui appartient à Sark.
Du norvégien 'bre(c)q-, -bre(c)que, bricque-' et vieux norrois 'brekka "colline et 'holmr', île.
De l'anglo-saxon 'braec brec', bosquet, fourrés
N: ancien néerlandais bricke ou brycke: breek, breke, brik, breuk, breuke breek breken: Une brèche dans la campagne, un morceau, une pièce. Ou une rupture dans le paysage comme une sorte de colline.
TN: Breke (nom de champ à Schoondijke) Breukelen, Breukelen-Nyenrode, Breukelen-Sint-Pieter, Breukeleveen, De Brekken
T Normandie: Houllebrecque (Saint-Aubin-de-Crétot) Briquedalle
Ce 'hou' signifie 'holm', île ou 'hou', roche saillante.
Noms de famille: De Breck, Brecville (rapporté pour quelqu'un qui vole dans les maisons) Dubreucq Dubrecq Breukelen
Breqhou: 'île rocheuse fracturée' ou 'roche écroulée'.


Burhou
De l'anglo-saxon 'bûr', cabane
N: bur ancien néerlandais et ancien frison būr, cabine, grange, étable
TB: Bure, Buren, būrothuakkar (*Buurtakker, lieu inconnu à Astene, Gand) Boeur (Houffalize) Zepperen (Zevenburen à Sint-Truiden)
TN: Buren, Hoogbuurlo (būrlō, près d'Apeldoorn) Burem (Hollande du Sud), Oostbuurt suattingabūren (* Swattingaburen, lieu inconnu en Hollande du Nord) upbūren (*Opburen, lieu inconnu en Ijsselstein) westarbūren (* Westerburen, lieu inconnu dans le Westergo)
TF: Monnequebeurre (monikebūr * Monnikenbuur à Saint-Folquin)
Burhou: buurrots (bâtiment sur le rocher ou l'île)
Toponymes locales (éventuellement germaniques):
'Passage du Singe' vient de 'Swinge passage'
Ancien norrois swinnr
N: swingen, zwingen (de swingan, comme dans l'ancien anglo-saxon?): balancer, quelque chose qui se déplace en agitant.
L'eau tourbillonnante peut rapidement couler à 9 noeuds et change chaque fois de directions avec une nouvelle marée. C'est une extension d'un raz encore plus grand: le raz Blanchard, qui atteint 12 nœuds.
Raz de Blanchard, en Diets (thiois): ras de Blankaart (blanca(e)rd, Blancart, Blanka(e)rd, Blanka(e)rt: de 'blank' (blanc) et 'hard' (dur ou fort) et ras', rapide. Ce 'blanc' peut provenir des crêtes de l'eau tourbillonnaire.                                                     N: ras = tourbillon (Haspels, Nieuw, volledig zakwoordenboek der Nederduitsche taal, Volume 1 Nijmegen 1842) 

 

Chausey (Calsoi 1022)
Le suédois a emprunté le mot 'kal' en 1602. L'ancien norrois ne connait pas le mot (Guinet)
N: kaal (chauve) et ei (îlot)
Mnl: calu: chauve, pauvre, maigre.
ou avec le s:
Chausey: Cal's ei: L'île de Cal (île du chauve)
Noms de famille: Cal, Callewaert, De Caluwe, de/van Caluwé, Calluwé, de Calwé, Calvet, Calvi, Calvin, Calvy
TB: Ne confondez pas avec 'kalsijde' (une route en pierre, une 'kruiskalsijde' est une intersection de ces routes).
Toponyme local: Guinot: 'Le Sund' est le nom d'une vallée à Chausey. L'anglo-saxon 'sund' signifie dans la marine, une rue ou un passage d'eau, ce qui est utilisé ici sur la terre. Le 'sund' scandinave me parait un cognat.
Le Sound suit sa course le long de l'île. Serait-ce le même élément comme dans 'Sondwere' un lieu-à Bourbourg, dans la Flandre française?

N: sond, 'sud' ou 'passage'.

Période médiévale: fondation du prieuré de Chausey. Il n'est plus visible aujourd'hui.
Au Moyen Age, était un prieuré construit sur l'île. Tout est parti maintenant.
L'archipel de Le Chaussey contient l'îlot Oeillet, un cromlech (cercle de pierre).

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cromlech:
Le mot cromlech, utilisé depuis 1785 (emprunté à l'anglais 'cromlech') du vieux gallois 'crwm' (courbé) (crom au féminin), et llech (pierre plate): pierre plate (placée en) courbe
N: crom-lech, de 'crom' (tordues) et 'lech' (lec leg) de 'lecghen' (se poser).


Coquelihou îlot près de Alderney, Croquelihou ( Cassini).
Vient de l' anglo-saxon 'hlîeg, hlîg'hlêo(w)' ou du frison 'hlî' abri
Le premier élément vient de 'crocca, crocce, crûce', ancien frison krocha (cruche), indiquant la forme de l'abri: abris en forme de cruche
N: Lee (colline) (ou moins évident: lees, lese (lèse, trace) (TB: Westerlees à Zandvoorde) ou un abri (voir Lihou)
N: crocke croke (courbé, craquelé)
ou:
N: kruik (crukke,ancien néelandais krūka) et kroes (croech) (cruche)
Si la forme détermine le nom:
N: koek (couke coke coec couc: gâteau) (d'un gâteau rond à un objet rond)
Coquelihou: colline rocheuse ou colline en forme de cruche qui sert d'abri

Crevichon
L'îlot de moins de 3 hectares, à proximité de Herm et Jethou.
S.K. Kellett-Smith: du normand de crabes et homards.
Relatif au flamand 'krevisse'. Un lieu où les fruits de mer étaient capturés?
N: krabben (gratter), un animal qui griffonne
N: kreeft mnl creeft(e), creift, creft crevet. Flamand et zélandais: krevisse krevitse.
Acquis en français comme crevasse, escrevisse, écrévisse, crevette ...
N: 'krab' (crabe) et moyen néerlandais 'crabbe' (crabs) (crabe)
Noms de famille: Crevits Crabbe

 

Gernsey (Français Guernesey) (Greneroy 1027 Grenere 1040 Grenerolium 1048 Grenerodum 1048 Greneroi 1052 Granaroy 1056 Grenerodium 1057 Gerneroio 1063 Gernerui 12e siècle) 78 km2
Officiel: Bailiwick of Guernsey, Bailliage de Guernesey (6ème siècle: Lesia?)

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Du français coirn, suédois hörn (coin), suissecgorn
Ancien norrois groenn, ancien saxon grôni, ancien frison grêne, anglo-saxon grêne, vert.
norrois: -ey (île)
Ancien norrois 'rudh' ancien dannois 'rath'
-Gern:
N: grene, graan: grain, céréale (île où le grain a été cultivé, en particulier par le toponyme 'Grenerodium', rode: sart)
ou
N: Grene: vert, du frison, comme à Jersey, la couleur de l'herbe, l'herbe) Comme le toponyme Groenland.
et
-ey:
ey (île)
Ancien frison: grēne (vert) ou guern (coin), liée au frison Herne (angle coin terrain)
Normand 'grunne (haut-fond) peut également provenir de 'grond' (terre), là où l'eau est peu profonde, ou on touche (presque) la terre.
N: grond (terre) , ancien néerlandais (901): grunt gront grundi, grûn (en frison 'ôfgrûn')
Hoorn (corne) est possible, mais pas évident.
N: hoorn, horn huerne...(corne) (pointu)
TB: Heurne Hoorenbeek * Hoornt (maintenant Hornu) Ganshoren, Hornu (Le Grand-Hornu, Hainaut)
T N: Horn Hoornen Hoornlo Diethoorn
Ma préférence va à 'grain'. Il y avait déjà des agriculteurs néolithiques.
-rode(i)um:sart
Indique un toponyme en -rode, évoluant de 'terres récupérées' à 'colonie'. Un toponyme normal en Europe occidentale. De *grênerothia (établissement vert)
TB: Rode, Attenrode, Schelderode, Baasrode, Haasrode, Reynrode...
TNormandie: Gernesey (Tilly-sur- Seulles) Grenesey (Montivilliers) Le Grenesey (St-Romain-de- Colbosc) Guernesey (Criquetot-l’Esneval) Guernesey (Criquetot-l’Esneval) Le Guernesey (Fécamp)
Noms de lieux locaux:
Saxo-frison: le Haut-Nez: Consulter les toponymes en -nez (nès ness)
Le Plateau des Roches-Douvres (double rive rochers, voir Douvres et Anvers) (Les Rocques dg'Hieaux Les Rocques Dos), des roches françaises qui se trouvent entre les rives des îles de Bréhat et de Guernesey. (2)
Guernesey, île-verte-sart ou île-grain-sart, une colonie saxo-frisonne.

Herm 2,5 km2 avec environ 60 habitants
Du latin 'eremus', trouvé dans Herm, Erm, Er et Air.
Peut-être dérivé de 'ermite'.
Ou du norvégien: erm (bras, comme la forme de l'île)
N: arm (bras) ancien frison: erm
Ce 'bras' a été séparé de Jethou par une tempête en 709.
mais:
Hermetier, également connu sous le nom de île des rats (Wikipedia anglais), un îlot à 250 m de Herm, peut indiquer une origine différente.
N: herm, herme: Hermine, rat ou souris d'Arménie
Herm: île d'hermine.
Une chapelle est dédiée à saint Tugdual (Tutuual 833), construite avant le 11e siècle, elle fut restaurée en 1913.
Saint Tugdual:
Selon Léon Fleuriot, 'tut' signifierait 'favorable', et 'uual' valeureux. Mais Tugdual serait une faute de copiste pour Tudgual (gu= w). 'Tud', peuple et 'uual', élevé ou valeureux.
N: tut (éclats de voix). 'Tutin' en tant que forme hypocoristique d'un nom de personne de sexe masculin (comme 'Dodo', vivant à Bruges en 1293).
N: tud, de 'diet' (peuple) est également possible.
et
N: wal (walo, waal): (un) étranger, qui ne parle pas la langue du peuple.
N: wel (wela, wal, walo, wol): bien, quelqu'un de bien ou digne d'éloges.

Jersey (Gersoi 1025 Gersei Gerseii Gersoii 1042 Gersui 12ème siècle) 116 km2. Les Romains l'appelaient Caesarea.
Avant l'arrivée des Normands l'île est appelée "Angia' de 'augia'. Childebert a donné l'île environ en 550 à Samson, archevêque de Dol en Armorique.(3) Pendant le règne de Charlemagne l'abbé de Fontanelle, Geroaldus reçoit une commande pour aller à Jersey.

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Saint Helier est nommé après l'ermite Helerius, né à Tongeren (Tongres) au 6ème siècle. Il a été chargé de convertir l'île. En 555 après JC, il a été martyrisé par les Vandales. Même type d'histoire (mais inversée) sur l'île d'Yeu: Amandus est né dans le Poitou (Vita Sancti Amandi). Il devient moine de l'île d'Yeu vers l'âge de vingt ans, malgré l'opposition de sa famille. Plus tard, il est devenu célèbre en tant qu'apôtre de la Flandre. Il a été compréhensible en thiois en Flandre.
Germanique *grasja avec -ja- comme suffixe collective.
Seul l'ancien frison 'gers' peut conduire à la l'ancien normand 'gers'
-gers
N: A côté du frison 'gers' il y a également le flamand occidental 'gers' pour 'herbe'.
-augia
Peut être lié à 'Auge' (penser au Pays d'Auge). Il existe en néerlandais 'awe ouwe ouw' pour cet 'auge, augia', qui signifie prairie ou pâturage. Peut-être que la forme d'un oeil (oge, ooghe, oog: œil ou un champ, terrain, île...) a joué un rôle. Même 'hoge' (flamand occidentale oge/ohe): élevé, terrain élevé, ne peut pas être exclu.
TF: Oye-Plage, Ogia (Villám Ogiam au 8ème siècle)
-'ei 'signifie île,
Jersey: une île de l'herbe ou de l'île envahie par l'herbe: Grasei (Gersei en flamand occidental)

TNormandie: Guersey à Octeville
Toponymes locaux:

Saint Ouen (église paroissiale)   Saint_Ouen_Parish_Church_Jersey-2.jpg


Pointe de Groz-Nez, la pointe Ronez, Nez du Guet: Des toponymes Saxo-frisons. Voir les toponymes en -nez (nès ness)
Le Hocq: de Hoek (voir toponymes en hoc-)
Verclud, de wer-kluit: fortification-terre
Hougue Boete
Hougue Bie (La Hougue Hamby)(4)
La Hougue Bie est un monument Néolithique - un des plus grands et bien préservés en Europe. Abandonnée et oubliée, la tombe fut découverte en 1925. Elle fut couverte par un énorme mondrin.

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Dans la langue locale: Au Mouoyen Âge, des chapelles Chrêtchiennes fûtent bâties sus l'mondrîn: la chapelle dé Notre Dame de la Clarté au douzième siècl'ye, et pis la chapelle dé Jérusalem en 1520.
Val au Bec
La Garenne (Warren)
L'Auge
Le Tapon
Le Grouin
Hambie
L'Etoquet
Les Haguais, hague, E: thorn
Le Bequet-Es-Chats Le diable dansait le sabbat ici chaque vendredi, entouré de chats noirs.
Les Hannières, de han, E: rush
La Lipende
La Crételoquet
Beuvelande
Craque au Varon, de 'varrou' (N: weer-wolf)
Tout un travail pour nos scientifiques, spécialiser en langue germanique.(5)

La famille de William Cody (Lecaudey, froide île?) alias Buffalo Bill était de Jersey.
'Wace' du 'Roman de Rou' est né à Jersey aussi. Dans son roman, il écrit: ... Jo dirai è di ke jo sui, Wace de l'isle l'Gersui ...

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Jersey est également utilisé pour faire référence à une étoffe spécifique qui, à l'origine, était tissé sur l'île.
New Jersey aux États-Unis doit son nom à la petite île. Pendant la guerre civile anglaise, l'île était un refuge pour le roi Charles II. A cause de la loyauté, l'île Smith et les îles avoisinantes ont pris le nom de New Jersey, du gouverneur de Virginie. La péninsule de la Gaspésie au Québec (Canada) a également eu un nombre important de gens qui venaient de Jersey.
Entre Jersey et Sark se trouvent des rochers inhabitables appelés 'Pierres de Lecq' ou 'Paternoster'. Voici les noms des roches: L'Êtchièrviéthe, La Rocque du Nord, L'Êtaîse (L'Êtaîthe) Lé Bel, Lé Longis, La P'tite Mathe, La Grôsse (Great Rock), La Grand' Mathe, La Greune dé Lé (La Bonnette), La Greune du Seur-Vouêt, L'Orange, La Vouêtaîse, La Vouêtaîthe (La Vouêt'rêsse), La Cappe, La Douoche, Lé Byi, La Rocque Mollet, L'Êtché au Nord-Vouêt, La Galette, La Briarde, La Sprague, La Niêthole Jean Jean (Lé Gouoillot). (6)

 

Jethou français: Jéthou (Keithou Keitholm)
A l'est de l'île de Guernesey

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Keitholm (nom viking) est la première mention de Jethou, éventuellement une corruption de Keithou, île rugissante ou grondissante. (7)
N: keet: à partir de (zoutketel, sel-chaudière): chaudière saline ou bâtiment en bois
Il y a une 'La Saline' sur l'île voisine de Guernesey.
Ou:
N: keet: mouvement, foule, confusion, chaos, bruit, désordre bâclée.
Sc: hólmr (île)
N: holm helm holme (une 'île dans une rivière, terre entourée d'eau)
Robert a donné en 1028 l'île à son 'admiral' Restald pour des services rendus. Ensuite, elle est entrée en possession de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. L'île est maintenant privée. On ne peut pas simplement la visiter. Les macareux se sentent dans leur élément sur l'île.

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Macareux (14)


Guinet écrit que 'holm' peut également venir des colonies d'avant le 7ème siècle.(8) L'élément apparait, selon lui, dans les régions saxons de Normandie qui n'a rien à voir avec 'holm', mais au contraire, avec l'anglais 'ho, hoo' et l'anglo-saxon hôh' 'qui n'existe pas en ancien norrois. La signification était 'talon, tibia, promontoire, pierre, falaise ou précipice.            Il existe en néerlandais comme 'ho', comme dans folonho (*Veulenho, Vollenhove, Pays-Bas).
Jethou: île rocheuse faisant du bruit ou de cabane-'île / cabane-roche.
Ce bruit peut provenir lu bruit des vents au 'Creux du Diable'.
Îlots avec un toponyme en -holm: Le Hou, Brecquehou, Bréhou, Burhou, Croquelihou, Gethou, Lihou, Bunehou, Verclud
Autre toponymes en Normandie: Quettehou (Chetehulmum 1066-83) Saint-Quentin-sur-le-Homme, Le Houlme, Le Homle, Homme (de Hulmo 1160) Neuvy-au-Houlme, Montreil-Au-Houlme, Bellou-en-Houlme, Brecqhou, Burhou, Robehomme (Raimberti Hulmus 1083) et encore quelques îlots comme Priestholm (Priesterholm?) et Torhulmus (Tors holm?)
'holm', île dans une rivière, de la terre entourée d'eau, peut également se référer à la hauteur. En Europe, les Vikings utilisaient souvent des îles fluviales. Dans l'annuaire du 'Heemkring Ekeren' (2007), nous lisons: Baignée par l'Escaut et la Schijn nous trouvons des traces d'un séjour prolongé des hommes du nord: de Holme. 'Holme', une voie navigable connue sous le nom de Laarsebeek et Vosseschijn venait de 'Holme', qui signiefie ''île dans la rivière' ou 'terre entourée d'eau'. C'était un mouillage sûr pour les bateaux. Il y avait un Holmebrug (holme-pont) à Ekeren. Nous trouvons le toponyme à nouveau sur l'île-Viking de 'Wieringen' (Noord-Holland, Pays-Bas). A Mechelen (Malines) il y a aussi un 'Holm'.
Noms de famille: Holm, Van Holm, Van Holme
Jethou: île encombré ou île rocheuse (avec des rochers en désordre)

Un autre possibilité (pas si évident pour moi) est suggéré:
Peut-être de l'ancien frison *gêt, geit: chèvre
N: geit, ancien néerlandais gēt: chèvre
TB: gētenbrugga (* Geitenbrugge à Hertsberge) Geetvondel (gētfundra *Geitvonder à Tremelo) Geetqchuren (gētskūra * Geitschuur à De Pinte)
TN: gētlō (*Geitlo, Gietelo ? à Voorst) Gesperden (gētwurth *Geitwoerd, éventuellement à Dodewaard)
Gethou: chèvre-île ou chèvre-rocher


La Motte (aussi: verte-île)
Une île qui appartient à Jersey. À marée basse, on peut la visité à pied.
N: motte mote

Les Casquets
Du français 'cascade'
De 'casquette' en raison de l'apparition en forme de casque de l'île
de 'cas' (cassé) et "quet" (rocher)
'Casus Rupes' (1640) était un ancien nom de l'île. Une île dangereuse où de nombreux navires sont péris.
'Les Casquets' appartiennent à un récif, avec d'autres rochers: Sastériaux, Anfroque, Niangle, Fond du Croc, les Jumelles, la Grosse, la Clanque, les Eguillons, le Grac, la Fosse-Malière, Sauquet, Hommeau, Floreau, la Brinebetais, la Queslingue, Croquelihou, la Fourche, le Saut, Noire Pute, Coupie, Orbue.

Les Dirouilles ( Les Dithouïl'yes, Les Pièrres, Les Disouïl'yes, Les Dithouoilles, Les Dirouoilles)
Un îlot au nord-est de Jersey.
Les Rochers individuelles autour de l'île ont tous un nom. Une sélection doit encore être faite des noms germaniques, qui à première vue sont évidents. Peut-être que les orthographies différentes sont des doublures:
Les Buthons, L'Êtotchet, La Froutchie, La Forêt, Lé Gros Rotchi, La Greune ès Dards, La Greune du Sond, Lé Haut Rotchi, Les Jeunmelles, La Néthe Rocque, La Pliatte, La Pliatte Rocque, Lé Trav'sain, La Hau, La Crane, Joli, Les Boues, Les Fréthaux, La Fret, La Freté, La Frouquie, Fauvels, L'Étochet, Le Gros Rocher, La Vaudène, Mangre és Dards, Burons, Buronières, Picottes, La Campagne, L'Écuriasa, Badière, Le Marmouset, L'Ieu, Secs Tchelines, Tchelines du Ouest, Tchelines du Nord-Est, Tcheline au Tas, Les Jumèles, L'Éponge à La Balance, L'Éponge Monsieur, L'Éponge du Mitant, L'Éponge de l'Est , Grande Piquère, Pte. Piquère, Pierre és Paissons, Grosse Grise, Faras, La Nère, Le Tas, La Manène, La Grise, Gobard, La Frouchèse, La Sablonière, Les Trotaines, Pointu, Les Bragettes, La Staye, La Jacrère , Les Nichettes, Gde. Nichette, Pte. Nichette, Longe Nichette, Ronde Nichette, La Platte, Les Becquets, Le Gris, Tête de la Fosse, Le Trapsin, Les Burons, Le Joli, La Hau, La Platte Rock, La Grese, Noire Roque, Clump Rock, The Kosen, Le But, Les Grunes, Les Burons, La Grese, Le Forêt, La Hau, La Jole, Les Gruns, Clump Rock, Frouquie (9)

Les Écréhous
Un archipel de rochers 10 km au nord de Jersey. Un des noms de lieux sur l'île s'appelle 'Frison'.
Du norrois: sker (récif?) en holm (île)
De l'anglo-saxon 'sceard' ou de l'ancien frison 'skerd', encoche, entaille, fissure
N: sker (une partie coupée, un morceau déchiré) et 'holm' ou 'hou'
TN: skerwīk (Scheerwijk, lieu inconnu à Zuid-Holland)
TF: Skerda (maintenant: Esquerdes)
TNormandie: Ecréhout (Barneville-sur-Mer) '-hout' signifie 'bois'
Toponymes locaux avec une signification germanique possible:
La Maîtr’Île
Lé Châté d'La Maîtr'Île  Château
La Chapelle
Les Trais Greunes (Grunnes) D'origine nordique
L'Ôsuet D'après un nom de famille disparue
La Pointe dé L'Ôsuet
La Grand' Naithe D'après la couleur noirâtre du rocher.
Lé Sond Dérivé Du norrois sund. Et cf. l'anglais sound.
La P'tite Naithe
Dottelu
La Ronde Selliéthe Rocher en forme de selle à cheval
Les Fôssés Rochers verticaux comme un mur sous l'eau
Lé Banc dé L'Êtchièrviéthe Grand banc de sable
L'Êtchièrviéthe De l'ancien norrois skarfr: cormoran
Rocher Fréquenté par les cormorans.
La Sablionniéthe En Jèrriais sablion, en français sable
La Bigorne (La Bicorne) Rocher à deux têtes pointues
Lé Tchian Rocher qui ressemble à un chien
La Sardriéthe (La Serdrieure, Sardière) Lieu où l'on prend des sardes, en français 'brème' ou 'dorade'.
Lé Fou Fourneau en voûte qu'on trouvait sur toutes les fermes à Jersey
La Marmotchiéthe (La Marmotchière, Marmotchîre, Marmoutchièr', Marmotière, Marmotte) 'Marmotier' est faux.
L'Èrbroussé (rebours) Au sens d'être 'replié sur soi'
Dgilemot En français guillemot, d'après l'oiseau de mer
La Porte ou La Porte du Nord
La Porte du Sud
La Grand' Galaise Signifie endroit sableu
La P'tite Galaise
Lé Tronque Sond 'Tronque' signifie principal, large passage d'eau
Lé Bouvet Rocher qui ressemble à un boeuf.
La Prêtrêsse (La Rocque au Prêtre)
Lé Mouaine Ressemblance à un moine
L'Êtchièriéthe Rocher fragmenté, un 'êtchièr' étant un fragment en normand.
La Greune du Sond
Lé Bliantch'Île (Lé Blianqu'Île, Bianqu'île, La Blanche Île)
Frison Une 'Greune' dangereuse.
Rocqueport ou Rocque Port Rocque  En français roche, port, refuge.
Blianchette
Les Poulettes
La Sèrt à rein du Nord Endroit pauvre pour la pêche.
Lé Tas d'Pais Rocher en forme de tas. 'Pais' vient du Latin pagus.
La Grève du Singe
N: grève: 'graveel' 'gravele', sable, galet, gravier et 'grauwe', grisâtre (pierres ou galets blanchâtres)
Lé Singe Nom dérivé du nordique ou germanique schwingen: agiter.
N: swingen, zwingen (de 'swingan', comme l'ancien anglo-saxon?): balancer, onduler, quelque chose qui se déplace en agitant.
La Rocque dé L'Êtchet du Nord
L'Êtché du Nord Un êtché en Jèrriais: écueil ou récif en français
La Vielle (Lé Vyi, Vieille et Vieux, en français)
Le Greune Noué cf. l'islandais grunn.
La P'tite Mathe
La Ronde Mathe
La Tête dé La Mathe, La Tête dé La Grand' Mathe En français: 'mare'
Les Mathes Gaudin D'après le patronymique Gaudin
Lé Blianc Gant Un 'gant': un 'barrage', le lieu où l'on fait un 'barrage' ou 'gant' avec les filets.
La Vèrte Rocher couvert de limon (jèrriais), le français: mousse marine.
La P'tite Brecque
La Grand' Brecque
La Tchiêrêsse Terme impoli, mais le rocher couvert de goémon est tellement décrit à cause de l'effet de la mer au jusant.
La Pâssagiéthe
Lé Pâssage
La Mathe Pallot Pallot est un nom de famille.
Lé Moulin, Lé Moulin Raulîn D'après un prénom ou nom de famille.
La Grand' Mathe
La P'tite Tête
La Grôsse Tête
Les Gravelés On y trouve du gravier au lieu de sable.
Lé Mèr En français 'amer'.
Lé Colombyi Ressemble à un colombier (aussi Lé Haout)
Badgie D'après quelqu'un de la famille Badgi (Badier) de Saint Martin.
La P'tite Côte, La Grand' Côte, ensemble, Les Côtes. Récif
La Câsaque au Soudard
Les Tombes Ressemblance.
La P'tite et la Grôsse Tête des Vases
Les Brayes ès Boeufs Une brèche, ouverture, mais 'Les Boeufs'?
Lé Pointu Rocher pointu
Les Vases Endroit très vaseux.
La Ronde ou La Ronde Rocque
Lé Moussu Rocher glissant couvert de mousse marine
La Froutchie
La D'mié Froutchie Rochers fourchés
Les Clièrs D'après la famille Le Clercq
L'Aigl'ye Ressemblance à un aigle
Les Grands et les P'tits Trépièrs En français trépied On dit aussi L'Êtotchet.
La Vraicque Rocher couvert de varech Aussi La Greune à Tom Lé Scêlleux.
Lé Téton Ressemblance à un tetin. Ou La Ronde Aigl'ye.
La Pliatte Aigl'ye
Les D'mies En français 'Demies'. Rochers qui se montrent à mi‑marée.
La Greune du Seur‑Vouêt En français: du Sud‑ouest.
La Brébis Ressemblant à une brebis
Les Secs Allain Rochers qui assèchent longtemps avant les prochains.
La Greune Allain
Les Maillottes
Lé Pliat Hommet (Hoummet) Diminutif de 'hou' ou 'ho', de l'islandais hólm ou hólmr
Lé Gros Gris Rocher propre sans goémon.
Lé Hutchet d'l'Êst et Lé Hutchet du Ouêst D'après la famille Le Hucque
La P'tite Rousse Rocher roux et La Grand' Rousse
La Greune ès Feuvres D'après la famille Le Feuvre.
L'Êtacqu'sé (L'Étacquerel) Dérivé et diminutif de L'Êta. Dérivation nordique, stak, stakk: un tas.
Lé Trait Passage
Les Fièrcots Trois rocques qui ne se voient qu'à marée basse.
L'Êto Rocher à forme trappue (10)


Les Houmets
Les Houmets sont un groupe d'îlots à l'est de Guernesey: Houmet Benest, Houmet Paradis et Houmet Hommetol (Omptolle).


Les Minquiers,
D'un sanctuaire breton 'minihi', ou selon Victor Coysh, de 'minkier', poissonnier
N: minken, verminken: mutiler, blesser.
Minkiers: roches dangereuses (parce qu'ils blessent et détruisent)
N: Minken: devenier plus petit, se réduisant
Minkiers: Des roches qui deviennent moins visibles.

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Lihou (Lishou 1155)
Lihou se situe le plus à l'ouest des 'îles anglo-normandes.
Du nom celtique 'Lisia' ou du nom Lief(r)
Guinet: 'li' peut se tenir pour l'ancien article frison ou ancien normand, mais vient plutôt de l'anglo-saxon 'hlîeg, hlîg'hlêo(w) ou du frison 'hlî', abri.                                                                                                                                         Ridel: du scandinave 'glið-holm' (passage-îlot) On peut trouver ce 'glið' dans le néerlandais 'glijden', en flamand occidentale 'glien of gletsen': glisser)
N: lij, à l'origine un endroit chaud, puis un endroit qui est à l'abri du vent (ancien frison hlî) Le saxon 'lee' se trouve en Overijssel et Gelderland (INL) Le mot 'lee' est encore utilisé dans le transport maritime (face à l'abri du vent, l'opposé de contre le vent). Il pourrait simplement signifier 'un endroit abrité'. 'Lijtij' est un courant qui coule approximativement dans la même direction que le vent. Les Flamands occidentales le prononcent le 'lij' comme 'lie'.
Lihou: île ou roche abritée

ou
à cause de sa plus ancienne notation:
N: Lis, ancien néerlandais 'lissi' (lis-): lis, roseaux
N: holm ou hou
Le long des côtes de l'île poussent beaucoup herbes maritimes et sur la côte il y a également des prairies humides, en particulier des champs de roseaux.
T B: lissiwege (Lissewege)
T N: lissiholt (*Lishout Lieshout)
TNormandie: Cap Lihou (Granville)
Noms de famille: Van Lieshout, Van Lishout
Lihou: roche ou île avec des roseaux.

Ortac
Ortac est un îlot inhabité à 5 km de Alderney, près de Burhou. Il mesure environ 50 mètres par 70, et s'étend à 24 mètres au-dessus du niveau de la mer.
AH Ewan soupçonnait que le nom signifiait 'gros rocher sur le bord', issu de la langue normande or (précipice) et étac (pile). Il était autrefois connu comme 'nid d'aigle'.
N: stako steck- stake: ancien français 'estai', support, poutre de support, étac
TN: Steekt (*stakithi, stekithi à Zwammerdam, Alphen aan den Rijn)
Terme de marine? Parties restant de navires naufragés?
N: Dans la marine on parle en néerlandais aussi de 'oorstuk' et 'oorstok'(11)

 

Sark français: Serk Sierk Sercq (Sercam Serc 1040 Serch 1056 Saire 12ème siècle Cers) 6 km2 L'île s'étend à 114m au-dessus de la mer.
Ancien norrois 'serkr', chemise ou capuchon (Joret) (12)
Ancien norrois *serkr (?) Roche (INL)
Richard Coates: *Sarg- et proto-sémitique * śrq, de lever (du soleil): est.
N: moyen néerlandais, sarc (saerc, zarc, zaerc, zarch, sarke, zarke: pierre tombale) roche, roche ou pierre taillé, cimetière.
Sercam: zerk-kam, crête rocheuse?
TF: Sercus / Zerkel (tombe, cimetière) Les ancêtres de Patrick Sercu, l'un de nos cyclistes célèbres, sont d'ici.
Le Bo (flamand occidental) (13) explique 'zerk' comme un morceau de terre dans la forme d'un rectangle.

Ou:

N: sarc (saerc, zarc, zaerc, zarch, sarke, zarke) (INL) Un vêtement ou une chemise de tissu léger, ce qui correspond à l'ancien 'serkr' nordique, l' anglo-saxon syrc et syric, le suédois et danois sark et l'anglais et l'écossais dialecte sark.

«Berserker» (celui qui s'habille avec le vêtement ou chemise de l'ours): Un nom donné aux hommes sauvages "nordiques", probablement drogués par le 'mede' (hydromel).  Le mot peut venir du saxon ou du norvégien. 'To go berserk' est anglais pour 'perdre son sang-froid'.


Noms de lieux locaux:
Le saxo-frison Pointe du Nez, Bec du Nez. Voir ) toponymes en -nez (nès ness
La Grande Grève
La Grève de la Ville
Havre Gosselin
Port Gorey

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1. Guinet Louis, Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie. Nouvelle édition Caen : Presses universitaires de Caen, 1967 (généré le 14 mars 2014), La topographie, les iles anglo-normandes p. 60-106
2. La définition de 'double banque' (voir Douvres et Anvers) se trouve aussi dans la langue de Jersey. Je vous laisse déchiffrer le texte: ...Si eune description donnée par Victor Hugo était correcte, lé nom Les Roches Douvres éthait peu être à cause dé chein tch'i' dit tch'était lé pâssage êtrait (p't-être comme eune tranchie ou fôsse?) entre les rotchièrs jeunmieaux La Grand' Douvre (souaixante pids d'haut) et La P'tite Douvre (quarante pids), où'est qu'les louêmes couothaient à toute vitesse à travers... (Sur http://members.societe-jersiaise.org/geraint/jerriais/dghieaux.html  avril 2015)
3. Falle Philip, An Account of the Island of Jersey: With an Appendix of Records, &c Editeur R. Giffard Jersey 1837
4. Sur: http://members.societe-jersiaise.org/geraint/jerriais/hougue_bie.html  avril 2015
5. Societe Jersiaise, Pour l’Etude de l’Histoire de la Langue, et des Antiquites de l’Ile, et leur Conservation, et la Publication de Documents Historiques &c. 1873. Incorporée le 15 décembre 1879. Soixante-cinquieme Bulletin Annuel 1940, Vol. XIV, Parti I
6. Wikipedia
7. The first recorded mention of Jethou is in the use of its Viking name of Keitholm probably a corruption of the words Keithou’ meaning a ‘place of roaring’ and ‘Holm’ meaning Island.  http://web.archive.org/web/20070629035238/http://www.faed.net/cfaed/jethou/jethou5.htm  mars 2015
8. Guinet Louis, Contribution à l'étude des établissements saxons en Normandie, La topographie, les iles anglo-normandes p. 60-106
9. Sur: http://members.societe-jersiaise.org/sdllj/dirouilles.html  avril 2015
10. Frank Le Maistre, sur http://members.societe-jersiaise.org/sdllj/ecrehous.html  avril 2015
11. Voir http://www.debinnenvaart.nl/binnenvaarttaal/woord.php?woord=o#oorstuk  avril 2015
12. Joret, Des caractères et de l’extension du patois normand, Paris, 1883, 83 (J.P.). Le vnor. serkr est entré dans le mangl. serk, armure, où il s’est aisément confondu avec l’ags. serc, syrc, sierc(e) < mlat. sarcia < lat. sêrica.
13. De Bo L, Westvlaams Idioticon, 1892

14. Mac Gillivray William, A History of British Birds, Indigenous and Migratory: Cribratores, or sifters; Urinatores, or divers; Mersatores, or plungers, Editeur Scott, Webster, and Geary, 1852 

 

 

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