deux boites et des runes
Runes
Les peuples germaniques de l'Europe du Nord, de l'Ouest, de la Grande-Bretagne ou de l'Islande utilisaient des runes en langue germanique sur des objets, même jusqu'au dix-huitième siècle en Scandinavie. Les runes de la Scandinavie, de l'Allemagne, des Pays-Bas ou de l'Angleterre avaient leur propre développement. Les runes trouvés en Belgique et en France peuvent attester une connaissance possible des runes chez les Francs. Au cours du quatrième jusqu'au sixième siècle, les runes ont été répartis sur une grande partie de l'Europe occidentale et centrale. Les premiers objets runiques du sud de l'Allemagne coïncident avec le début de la domination mérovingienne (ca. 500 AD). L'Angleterre et la Frise ont subis beaucoup d'influences mérovingiennes ( ce qui est représenté par exemple dans le numismatique). Deux Mérovingiens du 6ème siècle ont eu la connaissance des runes: Venance Fortunat et le roi Chilpéric (34). Depuis le neuvième siècle l'écriture runique perdra progressivement à cause de la concurrence avec l'alphabet latin.
Où se trouvaient les origines de l'usage des runes? Dans le nord de l'Italie, on a découvert plusieurs variantes de l'ancien alphabet étrusque.
(Voir aussi: http://www.omniglot.com/writing/etruscan.htm)
7e-5e siècle avant J.C.
4e-3e siècle avant J.C.
Signes runiques
Dans le premier siècle de notre ère, ces alphabets archaïques seront remplacés par l'alphabet romain qui devenait officielle en Italie. Mais on peut supposer qu'un alphabet runique s'est développé au premier siècle, et qu'un alphabet archaïque en Italie du Nord a pu survivre dans certains coins de l'Empire romain jusque-là. La question de la région d'origine vient de Looijenga (34). Elle a remarqué tant de noms germaniques occidentales qui se produisaient sur les objets les plus anciens. Les suffixes des noms trouvés étaient difficiles à expliquer avec le germanique du Nord, mais simple si l'on suppose qu'ils étaient un germanique de l'Ouest. Selon Looijenga, de nombreux noms avaient une forme germanique de l'Ouest, bien que les objets sur lesquels les noms sont apparus, ont été trouvés dans les tourbières et tombes danoises. On peut penser à une zone germanique occidentale en tant que fournisseur de ces runes écrites. Les runes elles-mêmes portent la marque d'un alphabet archaïque. Leur exemple aurait donc dû être un alphabet archaïque. L'orthographe est très précis, et les sons de la langue étaient bien distingués. Ces indications précises avec des formules calibrées indiquent un artisanat. Les duplications, les runes en miroir et les runes ornementales semblent appartenir à des traditions qui se trouvaient autour de la mer du Nord .
Aujourd'hui les runes sont parfois utilisés comme un type particulier de l'alphabet. Les runes ont hélas perdues leur innocence à cause des nazis au XXe siècle, mais à nôtre époque les inscriptions runiques perdent pas à pas leur héritage négatif. Les runes les plus anciennes sont trouvés, selon Fischer (14), dans les marais de Thorsbjerg dans le Jutland (164 AD). Un peigne, trouvé dans Frienstedt en Thuringe, date de la fin du 3ème siècle de notre ère. Les runes de la période mérovingienne se trouvent principalement dans trois zones proche de l'eau: la mer du Nord, le Rhin et le Danube. La mer du Nord et la Manche fournissent la plupart des objets masculins (des épées par exemple) avec un Futhorc anglo-frison et ils sont reconnaissables à partir du début du 5ème siècle. Ces trouvailles très répandues suggèrent un réseau plus grand que les résultats des productions des monastères anglo-saxons du milieu du 7ème siècle, comme suggéré toujours précédemment. Pas tout venait automatiquement de l'Angleterre. A Fréthun (Pas-de- Calais), on a trouvé une poignée d'épée de 560 après JC. Dans le musée de Saint- Dizier il y a une poignée d'épée avec un signe runique qui venait d'une tombe franque (13). Ils étaient du style 'Bifrons-Gilton' qu'on trouve à Frethun, en Angleterre et ailleurs. Le long du Rhin et du Danube ce sont des objets plus féminins (boucles) qu'on a récupérés. Il semble, selon Fischer que les runes le long de la mer du Nord et le Danube inférieur sont plus âgés que ceux du Rhin et du Danube supérieur.
Une citation importante de Looijenga (34) sur sa thèse: Cette étude peut indiquer un impact fort du germanique occidentale sur les objets runiques les plus anciens, en fonction de la linguistique en combinaison avec l'archéologie. Jusqu'à présent, il a toujours été supposé que la Scandinavie a été le berceau de la culture de la rune. J'espère vous avoir donné quelque chose pour changer cet image. Les origines germaniques occidentales potentiels des runes a des implications pour l'interprétation et peut-être aussi pour la datation de certains textes runiques.
Le ciismeel de Mortain.
Un coffret, oublié pendant des siècles dans la sacristie de l'église collégiale de Saint-Evroult à Mortain, a été redécouvert en 1864 par un érudit Normand, M. Henri Moulin (16).
La petite boîte rectangulaire avait un toit avec des charnières. Elle mesure 13,5 cm de long, 5 cm de large et 12 cm de haut et remonte au VIIe siècle (17). Le coffret dit de lui-même qu'il est un 'cismel', mais ce mot n'est pas trouvé ailleurs. Par conséquent, on pense à un 'chrismale', un 'Chrismatorium' ou boîte à huile. Mme Dubois (17) vient à cette conclusion et reconnait aussi un style celtique, sous l'influence du monastère de Saint-Columba sur l'île de Iona. Elle pense qu'il devrait être importé de Northumbrie par le demi-frère de Guillaume le Conquérant, le comte Robert de Mortain, l'un des héros de la bataille de Hastings en 1066. Robert a fondé l'église de Saint-Evroult à Mortain où la boîte se trouve toujours.
Mme Gauthier (22) pense le contraire et muse dans son texte (citation p 296):
...C'est donc en Northumbrie, ou en Angleterre du Nord que fut probablement exécuté le Coffret d'Eada. Peut-être parvint-il à Mortain, pendu au cou d'un des missionnaires insulaires qui, compagnons de saint Willibald, de saint Willibrord ou de saint Boniface, prirent pied sur la côte normande pour se rendre à Rome et instruire sinon évangéliser les populations de Gaule franque et de la Germanie entre le milieu du Vll« et la fin du VIII« siècle...(23)
Le comte Robert de Mortain en Normandie (en anglais aussi 'Moreton') était en Angleterre le comte de Cornouailles. Il était le plus grand propriétaire foncier après le roi, et a apporté la paix entre la Mercie et la Northumbrie. La plupart des historiens croient qu'il a apporté la fameuse boîte à cette occasion. Ces objets de culte ont été fréquents et ils avaient une grande importance. Robert avait une dévotion particulière à Saint- Michel, dont il symboliquement portait un objet autour du cou, comme un étendard, dans ses batailles. Robert était le frère cadet de Odon de Bayeux et épousa la fille de Hugh, comte de Chester.
Comme mentionné dans l'introduction, nous avons juste besoin d'accepter ces deux histoires comme une hypothèse possible, dans lequel l'interaction entre les souches culturelles similaires avec une même langue est en fait la constatation la plus importante.
Le coffret:
A l'avant, on voit un Christ Pantocrator, vêtu d'une tunique et de longs cheveux jusqu'aux épaules. Il donne la bénédiction en tenant aussi un livre. A droite et à gauche de lui on peut voir un ange et lire les inscriptions suivantes en latin: SCSMIH, pour Sanctus Michael et SCSGAB, pour Sanctus Gabriel.
Fait intéressant, la couverture de l' arrière est décoré avec des runes, 39 caractères au total.
Transcription:
Dans nôtre alphabet::
good helpe æadan
þiiosne kiismeel gewarahta
Mme Dubois (17) note que nous pouvons lire les voyelles doubles avec un son court, dans les mots 'good, þiiosne' et 'ciismeel'.
Interprétation du texte
æadan
Le nom æada, êada peut être retracé au nom d'une personne germanique *Auda (ancien-moyen-néerlandais ode-/oede, ancien anglais ēad- et ancien norrois auðr-: propriété, prospérité, bonheur éternel). Aedan (Áedán, Àedan, Aedán et Aédan (18) Aud (19) oedewiin, odulf et oedulf (20) se produisent dans les régions de langues néerlandaises (flamand - néerlandais - frison - bas-allemand), mais généralement avec la souche -od. Pensez à 'al-od' (allodiale: lit. toute possession) D'autres noms qui ont cette souche cachée: Obrecht, Odalinde, Oade, Odiel, Odila, Oedsen, Uden, Odo, Otto, Aede, Aete, Aet, Edburga, Eda, Edegarde, Edmond, Edward...
Il y a aussi des lieux qui ont cet élément, entre autres: Audincthun en France (Auda-inga-thun, 'jardin ou terrain clos' du peuple de Auda) Audreselles (Auda-haris-sali, la salle de l'armée de Auda)(12) et les lieux belges Adinkerke (*audan-kirika, église de Audo/Odon) Oetingen (Otinga, Otto-ingen: lieu des hommes (enfants) d'Otto ) Ooigem (Audo-inga-heim, la maison du peuple de Audo) Otegem et Ottenburg ... (24)
þiiosne - diiasne
La version des Angles ou des Northumbriens est 'þisne', en néerlandais 'deze' (þthese theses inthisemo thesen...) et en flamand: diesne, diene, dezene. Je préfère mon flamand occidentale 'dii osne' (die onze: qui/que nôtre). 'Osne/oezne' (nôtre) se dit toujours.
ciismeel - kiismeel
-Hermann Harder (21) suggère une forme évoluée de *cistmæl (coffret-crois)
-Mais 'meel/mele' est parfois utilisé en néerlandais pour 'farine/pain'. *Cistmæl signifierait ici 'boîte avec du pain (saint), une boîte où on préservait des hosties.
-Dubois (17) accepte que le mot vient du latin de l'église 'crismal(e)', désignant un objet avec le saint chrême ou 'chrismal', un objet avec des hosties consacrées.
-En néerlandais, il existe 'kies' (kis) du verbe 'kiezen' (choisir ou approuver) et 'male' existe pour sac à main ou poche, un objet pour stocker quelque chose. En néerlandais le 'kismaal' signifie alors 'quelque chose qui a été sélectionné et que l'on garde dans un objet.
Gauthier (22) écrit que ces coffrets appartiennent à la catégorie des 'bourses d'orfèvrerie de la 7ème ou 8ème siècle'.
gewarahtæ - gewarahta
gewarahtæ (geworhte) du néerlandais 'gewyrcan': faire, fabriquer
Tout est lié au mot néerlandais 'wroeten' (travailler, faire) et 'gewrocht' (travaillé,fait) ici: ghewrocht ghewroct, ghewracht, ghewrachte (voir INL). Un 'gewrocht' (ghewrocht, gewracht, ghewrachte) est une pièce de travail finie. 'Bewrocht' signifie travaillé et terminé avec beaucoup de métrise. Le mot 'gewrocht' est encore en usage en flamand.
Les saxons en Europe occidentale:
L'anglo ou le saxon de Northumbrie et le saxon des Pays-Bas de l'Europe occidentale jusqu'à la Loire, sont proches les uns des autres et vont ensemble. Les divisions inutiles promues par des variations orthographiques présents sont en fait un désavantage dans l'étude du contenu des textes trouvés.( 29 ) Le problème ne doit pas être sous-estimée par les spécialistes. C'est qu'ils expliquent les choses telles qu'elles sont enseignées par leur formation. Ca leur aide à voir ce qui est à prévoir. Les observations et interprétations sont deux choses différentes, et les 'amateurs' peuvent également mettre en évidence des choses qui ne sont pas (encore) dans le domaine professionnel.
Le texte
God helpe æadan
diosne kismeel gewrachte
-en néerlandais: God helpe æadan deze kismaal maakte
Dieu aide æadan ce kismaal fait
-en flamand: God helpe æadan die onze kismeel maakte
Dieu aide æadan qui notre kismaal fabriquait.
(En flamand la place des mots est toujours correcte.)
La boîte d'Auzon (le coffret de Frank )
Une boîte en os de baleine a été découvert en 1859 par un certain M. Franks dans la ville française de Auzon. Il a donné plus tard cette boîte au 'British Museum'. Une partie de la boîte se trouve dans un musée italien. (26) Le fond du coffret est sans images, les autres zones sont richement sculptés et complétées par des mots (anglo)saxons et une expression latine. L'artiste avait comme un 'horror vacuum' parce que à chaque endroit il y a une lettre ou un dessin.
Simmons (11.p67) estime que le coffret vient de Mercia, malgré les références à Northumbrie. Les deux régions avaient dans le septième et le huitième siècle un dialecte anglo ou saxon. Donc, il reste délicat à trouver d'ou remontent les origines. Mais on a trouvé le coffret en France. Et la France au Moyen Age avant l'an mille était largement germanique, avec 'côté mer' une culture et une langue comme les Angles et les Saxons sur la grande île. Cette culture parallèle ne pouvait-elle pas fournir des objets similaires? Comme indiqué dans l'introduction, en dehors de ces deux boîtes qui sont décrits ici, il y a d'autres inscriptions runiques trouvés en France (et ailleurs).
Les histoires représentées sont assez nombreux et interprétable de façons différentes. J'ai essayé de l'aborder avec mon saxo-flamand de l'ouest et examiner ce qui correspond un peu avec les images. Ca reste un exercice difficile, mais un exercice qui doit être fait.
Description des panneaux différents
Avant
(Dans cet ordre: runes, mon flamand de l'ouest avec ma traduction française, anglais (27) avec ma traduction française)
Malgré toutes les décorations, nous pouvons probablement reconnaître la légende de Wieland le forgeron.
fisc flodu ahof on fergenberig
warþ ga:sric grorn þær he on greut giswom
hronæs ban
vis vloedde naar haven op vergane berg
werd geestrik geroeren daar hij op grint gezwom
walvis been
Le poisson nageait vers le port et s'est écrasé sur un banc de sable qui c'est déplacé
ça le rendait intérieurement agité parce qu'il nageait sur le gravier
os de baleine
The fish beat up the sea(s) on to the mountainous cliff
The king of terror became sad when he swam onto the grit.
Whale's bone
Le poisson a battu la mer sur la falaise de montagne
Le roi de la terreur est devenu triste quand il a nagé sur le gravier .
os de baleine
Le panneau de gauche
Romwalus and Reumwalus, twœgen gibroþær
afœddæ hiæ wylif in Romæcæstri,
oþlæ unneg.
Romwale en Reumwale tweeën gebroeder
gevoedde hen wylif in Romescaster
odle weg
Romwale et Reumwale, deux frères
une louve les nourris au Rome-château
Leur propre chemin
(waal/wale: étranger ou quelqu'un qui parle une autre langue)
Romulus and Remus, two brothers,
a she-wolf nourished them in Rome,
far from their native land.
Romulus et Remus, deux frères
une louve les nourrit à Rome
loin de leur terre natale.
Le panneau de droite
her hos sitiþ on harmberga
agl[.] drigiþ swa hiræ Ertae gisgraf
sarden sorga and sefa torna
risci / wudu / bita (In de afbeelding)
her hos zitted op harmberg (of: Hier Hos zit...)
agil dragend zwo hier Ertae geschreef
zeer-de zorgen ende sefa toornen
risc - woude - bite
Voici Hos qui se trouve sur la montagne nuisible (Ou voici l'armée...)
avec du stress comme Ertae nous a écrit
douleurs qui font du mal et des épines mentales
herbes - la forêt - mordre ( herbes de la forêt pour manger)
Here Hos sits on the sorrow-mound;
She suffers distress as Ertae had imposed it upon her,
a wretched den (?wood) of sorrows and of torments of mind.
rushes / wood / bite
Voici Hos est assis sur le chagrin-monticule ;
Elle souffre de détresse comme Ertae a infligée sur elle,
un mauvais pin (forêt?) ou douleurs et des tourments de l'esprit .
rushes / bois / morsure
Arrière
her fegtaþ
titus end giuþeasu
HC FUGANT HEUALM
afitatores
dom / gisl
hier vechted (of: leger vechted)
titus ende joden
hier vluchten jeruzalem
bewoners
doem gijzel
ici se battent
Titus et les Juifs (ou Titus contre les Juifs)
ici fuient de Jérusalem
les habitants
condamné à vivre comme otages
Here Titus and a Jew fight:
Here its inhabitants flee from Jerusalem.
Judgement / Hostag
Voici Titus et un Juif lutte
Voici ses habitants fuient de Jérusalem
Jugement Hostag
couvercle
ægil
pour ægil
On peut voir comment un archer et une femme défendent une forteresse. Au-dessus de l'épaule du tireur se trouve le seul mot: ægili. Peut-être que l'archer légendaire germanique 'Eil' (ancien norrois Egill) travaille ici (30).
D'autres découvertes
Qu'en est-il d'autres textes runiques trouvés en Europe occidentale .
-Toutes les inscriptions runiques trouvées dans l'ouest de l'Austrasie et de Bourgogne, y compris Arlon, Charnay et Chéhéry le long de la Meuse, appartiennent aux cimetières de postes militaires francs dans la première moitié du 6e siècle.
-Une cuillère mérovingienne, probablement un cadeau, trouvé à Ichtratzheim en Alsace, juste au sud de Strasbourg. Sur la cuillère, à côté d'un nom latin 'Matheus', deux mots sont écrits en runes: lepala (p, pas f!) Et 'abuda', qui peut être traduit du néerlandais comme 'lepele'(cuillère) et 'geboden' (offert): une cuillère offerte (31)
-Arlon: une riche tombe chrétienne du 7ème siècle d'une femme franque (tombe 17) avec une 'bulla' avec l'inscription suivante: godun --e srasuwa - udwo?oþ
-Un boucle d'argent, trouvé en 1992 dans la ville allemande de Pforzen dans une tombe du VIe siècle d'Alamans, une tribu germanique. Les runes sont écrites sur un boucle, mais ce qu'il dit n'est pas tout à fait clair. Ci-dessous une tentative parmi beaucoup d'autres (10).
Dans ma langue:
Aigil ende alle runes ing ing
al dage gezoeken
Traduit par moi:
Nos runes et toutes les runes de nos peuples (ing en pluriel), nous les consultons toujours.
-La France, qui n'est pas vraiment connue comme un pays germanique, possède un certain nombre d'objets avec des runes qui montrent néanmoins une origine germanique claire. En dehors de Auzon et Mortain, il y a des inscriptions runiques trouvés à Arguel, Chaouilley, Charnay, Chéhéry, Fréthun, Saint-Brice, Saint-Dizier et Sorcy-Bauthémont.
Un exemple. Le péroné de Charnay indique ce qui suit (34):
fuþarkgwhnijïpzstblem :uþfnþai : iddan: liano eia
(futhark-alphabet) utvinden gedaan allene eia
(inventer) (fait seul) eia
Eia (ou eau) a inventer ce futhark-alphabet seul.
-Les Pays-Bas ont aussi leurs runes. Il existe à ce jour 22 inscriptions trouvées à Bergakker (voir plus loin), Borgharen, Ferwerd, Harlingen, Hitsum, Hoogebeintum, Kantens et Wijnaldum (2) entre autres.
Un exemple, la poignée de l'épée de Rasquert (Groningen) contient le texte suivant:
ek u madit oka (ik on ma(k)dit ook)
J'ai aussi défait cette épée
Fallward (tabouret)
En 1994, un repose-pieds a été trouvé dans un cimetière près de Wremen (Allemagne), 4 km au sud de la 'terpe' de Feddersen Wierde et à voir dans le musée de Bederkesa maintenant. On y lit du saxon du 5ème siècle.
Le siège sur le dessus a des décorations géométriques, y compris des croix gammées. Je vois dans les deux grands ornements, deux symboles de jours (d) et au fond un croquis de deux animaux. Sur les côtés, il y a des inscriptions runiques à lire de droite à gauche .
pour mieux lire:
ksamella lguskaþi
Looijenga (34) l'explique:
Le premier mot doit être amélioré à 'skamella', qui est un emprunt du latin 'scamellus' qui signifie tabouret. Dans le deuxième mot, elle reconnaît 'alguskadi': elkhurter (élans dommager). Elle l'améliore en 'elkhunter' (chasseur d'élans). Pour elle, c'est le nom du chien: chasseur d'élans. (Elle prend la première lettre 'a' de la dernière lettre du premier mot)
Mon interprétation (de mon saxon-germanique-occidental):
k samella l guskaþi
ik samele al geskade
Je rassemble tous les animaux (blessés).
-Les premières runes en Angleterre qui ont été trouvés, suggèrent un contact avec les tribus du continent qui avait la même culture et langue. (carte 34)
-Bergakker (Pays-Bas)
Explication en anglais de Wikipedia (voir version néerlandophone)
Ma traduction:
h a t e þ e a g s : a t t : k e s j a m : : l o g e n s : s
Hate dagen : at : speer : : leugens : s
(Je) hais les jours quand l'épée ment (manque son but) (avec le sceau du soleil -s)
Sources:
1. Henri Moulin, Dissertation historique et archéologique sur l’église collégiale
de Mortain, Mortain (Manche), typographie d’Auguste Lebel, 1864.
2. Dubois Marguerite-Marie, Le ciismeel runique du coffret de Mortain Université de Paris IV
3. Sur: http://www.meertens.knaw.nl/nvb/populariteit/naam/Aedan
4. Sur: http://www.mijnwoordenboek.nl/puzzelwoordenboek/AUD/1
5. INL, entre autres sur:
http://gtb.inl.nl/iWDB/search?wdb=VMNW&actie=article&uitvoer=HTML&id=ID67751
6. Mentionné dans: Page R.T, An Introduction to English Runes, London, Methuen, 1973 p 166 (mais rejeté par Page)
7. Gauthier Marie-Madeleine, Le coffret de Mortain (Manche), p 295 dans:
Atsma Hartmut, La Neustrie, les pays au nord de la Loire de 650 à 850, colloque historique international, Bd.: 2, Sigmaringen, (1989)
8. Debrabandere F, e. a. De Vlaamse gemeentenamen, Davidsfonds 2010
9. van Overstraeten J, De Nederlanden in Frankrijk, VTB 1968
11. SimmonsAustin, the cipherment of the franks casket,sua manu primo mense primus MMX
Avec des explications surtout chrétiennes.
12. Despriet Ph, Geschiedenis van Frans-Vlaanderen, Kortrijk 1988
13. Museum van Saint-Dizier, graf nummer 11, site de la Tuilerie
op http://snailfrog.tumblr.com/post/63963580075/runes-are-not-french-they-say-above-pictures
14. Fischer Svante, “Runes and Rivers - Typology and Distribution Patterns of Merovingian Period Runic Inscriptions along the North Sea, the Rhine, and the Danube” Department of Archaeology and Ancient History, Uppsala University 2011
15. SimmonsAustin, the cipherment of the franks casket,sua manu primo mense primus MMX
16. Henri Moulin, Dissertation historique et archéologique sur l’église collégiale
de Mortain, Mortain (Manche), typographie d’Auguste Lebel, 1864.
17. Dubois Marguerite-Marie, Le ciismeel runique du coffret de Mortain Université de Paris IV
18. Op: http://www.meertens.knaw.nl/nvb/populariteit/naam/Aedan
19. Op: http://www.mijnwoordenboek.nl/puzzelwoordenboek/AUD/1
20. INL:
http://gtb.inl.nl/iWDB/search?wdb=VMNW&actie=article&uitvoer=HTML&id=ID67751
21. Aangehaald in: Page R.T, An Introduction to English Runes, London, Methuen, 1973 p 166 (maar door Page verworpen)
22. Gauthier Marie-Madeleine, Le coffret de Mortain (Manche), p 295 in:
Atsma Hartmut, La Neustrie, les pays au nord de la Loire de 650 à 850, colloque historique international, Bd.: 2, Sigmaringen, (1989)
23. Het is dus waarschijnlijk in Northumbria, of in Noord-Engeland dat het kistje van Eada werd gemaakt. Misschien kwam het in Mortain terecht, om de nek hangende van een van de missionarissen van het eiland, metgezellen van St.-Willibald, St.-Willibrord of Bonifatius, die voet aan wal zetten op de Normandische kust om naar Rome te trekken en de bevolking van het Frankische Gallië en Germania te onderwijzen en eventueel te evangeliseren tussen het midden van de zevende en het einde van de achtste eeuw.
24. Debrabandere F, e. a. De Vlaamse gemeentenamen, Davidsfonds 2010
25. van Overstraeten J, De Nederlanden in Frankrijk, VTB 1968
26. Het ontbrekende deeltje werd verkocht aan het Bargellomuseum in Florence. Het kistje was vroeger ook eigendom geweest van de kerk van Sint Julian in Brioude. (Wikipedia)
27. De Engelse vertaling is gebaseerd op de vertalingen die gevonden zijn op Wikipedia:
http://en.wikipedia.org/wiki/Franks_Casket en op
http://www.preteristarchive.com/Ancient_Revelations/epigraphy/0650_franks-casket.html en op
28. Fischer Svante, Two papers on chamber graves, op internet:
https://www.academia.edu/1165870/_Two_Papers_on_Chamber_Graves_
29. Als geleerden binnen 1500 jaar de taal in West-Vlaanderen op eenzelfde manier moeten benaderen zullen ze bv. voor 'zee' al drie verschillende woorden vinden in diezelfde taal. (zee-zji-zèè). Wat ik ook merk, is dat veel van mijn West-Vlaamse woordenschat niet terug te vinden is in de woordenboeken, alhoewel het belangrijk is, want voor de studie van het Saksisch zijn het Fries en het 'archaïsche' West-Vlaams de dichtste erfgenamen.
30. Op: http://taaldacht.nl/2010/12/22/eil-en-alruin/#more-2399
31. Fischer Svante, An Inscribed Silver Spoon from Ichtratzheim (Bas-Rhin) Journal of Archaeology and Ancient History 2014 Number 11 Editors: Frands Herschend and Paul Sinclair.
32. Soulat Jean, La présence saxonne et anglo-saxonne sur le littoral de la Manche
op: https://www.academia.edu/1146646/La_presence_saxonne_et_anglo-saxonne_sur_le_littoral_de_la_Manche
33. Guinet Louis, Otlinga Saxonia. Etude philologique Annales de Normandie, jaargang 28 nr1, 1978. pp. 3-8.
34. Looijenga Jantina Helena, Runes around the North Sea and on the Continent AD 150-700; texts & contexts dissertatieRijksuniversiteit Groningen Nederland1997
op: http://dissertations.ub.rug.nl/faculties/arts/1997/j.h.looijenga/
of: http://irs.ub.rug.nl/ppn/163895791
35. Wikipedia: http://en.wikipedia.org/wiki/Bergakker_inscription
36. Kats E, Runen in Nederland, op: http://www.schrijfkoffer.nl/inh/_inhoud.php?onderdeel=studie?verhaalnum=44
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