Une petite mosaïque en Allemagne

 

 

Le début de la Flandre

 

Liederik 792-836 (?) est mentionné dans les livres d'histoire comme le premier gouverneur (1) du 'Pagus Flandrensis'. Il était, selon la tradition, marié avec Rithilde, sœur du roi des Francs, Dagobert (711-715). On le laisse naître près de Laon et mourir à Harelbeke. Avec Charlemagne il a combattu les Saxons et triomphait après une bataille féroce contre les guerriers du saxon 'Widukind' (Wittekind, 743-807). Charlemagne laissait accompagné, avec son vassal, un groupe de prisonniers saxon vers leur nouvelle patrie le long des rives de la Lys (selon Wikipedia).(3) Nos plus anciens souverains, étaient des 'waldheren', des gouverneurs choisis par le peuple. (pas des forestiers ni des gardiens de la forêt) Ils appartenaient à la même catégorie que les autres souverains germaniques qui ont été élus (gewald) par leur peuple et qui ont gouverné (gewald) leur peuple. Liederik est répertorié comme comte de Harelbeke, mais ce n'est pas sûr qu'il soit un personnage historique, ou s'il est une 'invention' plus tardive pour l'honneur et la gloire du début de l'histoire de la Flandre. Il n'est pas mentionné dans les documents contemporains. Mais à la fin du Moyen Age on le considérait comme l'ancêtre de Baudouin I, comte de Flandre. Au XIVe siècle, Jan Iperius, abbé de Saint-Bertin à Saint-Omer, écrit dans son 'Chronica monasterii Sancti Bertini' en parlant des armoiries de Liederik de Harelbeke 'Hic arma detulit auri et lazuri distincta pyramidibus in umbonis centro scuto rubeo iunctis. Ipse est stipes et radix a quo Flandriae comites processerunt, qui omnes hec armorum detulerunt usque ad Philippum, qui aurum cum nigro leone sua probitate conquisivit (4) (Cette arme montrait plusieurs pyramides en or et en lasure, se réunissant au centre avec un coeur rouge. Tous les comtes de Flandre portaient cette arme jusqu'à Philippe d'Alsace, qui a conquis un lion noir sur or.)

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Dessins de reconstruction de la pierre tombale disparue et les armoiries de Willem Clito à Saint-Omer (5).

 

Olivier De Wree (5, p 10-11) ne croit pas au caractère historique des armoiries flamandes. Il reconnaît le blason sur la tombe de William Clito comme l'arme de l’abbaye de Saint Bertin. Il décrit certaines armes flamandes qu'il voyait à Lille, Bruges, Eenham, Courtrai ... Il trouve que les rayons sont différent avec 6, 7 ou 8 doubles rayons d'or et d'azur. Il mentionne que les enfants de Liederik utilisait les couleurs 'or' et 'gris'. En voyant toutes ces versions différentes, il décide qu'une telle arme n'était probablement pas historique. Selon Warlop (19) c'est Iperius qui aurait inventé l'arme, mais il fut quand même accepté dans les cercles héraldiques. Autour de 1370 'Gelre' l'inclut dans son arme de livre. On y décrit l'arme sur la tombe restaurée de Baudouin V et sur les murs de la chapelle des comtes à Courtrai.

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Versions retrouvées (13) de l'arme flamande sur Internet:

Description: gironné d'azure et d'or de 10, 8, 12 ou 16 pièces à un escusson de gueulle sur le tout.

La Flandre occidentale le porte dans ses armes, ensemble avec le fameux 'Lion des Flandres'.

 

 

Pays de Saxe

Je pense que le 'mélange' des saxons qui venaient des pays de Normandie et de Picardie n’allaient pas seulement vers la Flandre, mais surtout en direction d'Allemagne qui était peut-être la région de leurs ancêtres.(14) Après la victoire de Charlemagne sur les saxons, et après que le souverain saxon Widukind fut baptisé en 785, Willehad eu l'occasion d'élargir son travail de missionnaire au pays nouveaux des saxons. Il a été consacré évêque de Worms. Son diocèse était une zone frisonne-saxonne sur la Weser. Avec Charlemagne, beaucoup de saxons arrivaient de nouveau (par force) en Allemagne du nord, pays de leurs ancêtres. On ne décrit pas la Saxe avant le dixième siècle dans les textes allemands. Par conséquent, je préfère interpréter différament les chroniques qui écrivent sur les événements de 797 et plus tard: Charles hivernait à Herstal et voulait un traitement d'égalité entre les francs et les saxons dans une région où on se révoltait facilement. Il attrapait des émeutes de saxons et les remplaçait par des francs libres pour éviter de nouveaux troubles. Il a tenté d'intégrer les saxons dans l'empire franc par des baptêmes forcés. Il expulsait des saxons têtus pour les inclure en l'Allemagne du Nord. Allemagne décrit cela comme un repeuplement d'un pays saxon existant. C'est ainsi que les régions entre le Rhin et l'Elbe, ou vivaient ces saxons, étaient ajouté à l'empire pendant le règne de Charles. Il est également vrai que le bas allemand, jusqu'aujourd'hui, peut encore facilement être compris par les flamands occidentales. En hiver 797-798, Charlemagne bâtit son 'camp' à Herstalle (litt.: petit camp de l'armée), le long de la Weser. Le paysage de la Weser lui rappelait probablement son domicile à Herstal (litt.: camp de l'armée), le 'Heristal saxonicum' sur la Meuse. La Herstalle des saxons était un petit village près de ce qu'on appelle maintenant 'Burgfelsen'. Le camp était probablement à l'endroit du présent monastère et du château. (2) Si cela ait été un toponyme apporté, le nom de la rivière pouvait l'être aussi. Du 'Wisera' (Oise), où les anciens saxons vivaient, jusqu'au Weser/Wezer allemand, me semble bien possible.

Herstelle des saxons: A-t-il apporter des saxons qui devaient s'installer avec leur nom? Quand on cherche, on ne trouve pas mal de noms de lieux avec la même origine que dans le Pays-Bas méridionaux. Des exemples: Corbie-Corbie, Ditfurt-Dietvoort,(15) Hanenkamp-Hanekamp, Oldenburg-Oudenburg, Rosendal-Rosendael, Sandgate-Sangatte, Stade-Staden, Stapel-Etaple, Steenkark-Steenkerke...

Le neveu de Charlemagne, Adalhart de Huise, moine à l'abbaye de Corbie dans la Somme, amenait le nom de son abbaye et donna ce nom à une nouvelle abbaye sur la Weser en 816. (et non l'inverse!) Il a fondé plus tard 'Corbeia Nova', nouvelle Corbie, mieux connu comme Corvey. Ansgarius (Anscharius IXe siècle), apôtre du nord, mais originaire des Pays-Bas du sud, était moine à 'la vieille Corbie' en Picardie, mais aussi à 'la nouvelle Corbie' en Westphalie. C'est à Torhout, en Flandre occidentale, que son successeur Rembertus écrit son hagiographie.

Le premier roi saxon 'oriental allemand', n'apparait en effet qu'après le règne de Charlemagne: le roi Henndrik I (876-936) qui a épousé Mathilde. Les saxons qui s'étaient installés dans ce IXe siècle s'efforçaient pour s'emparer du pouvoir de ces régions. Les parents de la reine Mathilde étaient le comte saxon occidental Diederik et Reinhilde, d'origine Frisonne et 'danoise'. Leur Fils Otto épousa une princesse de l'ouest: l'anglaise Editha, la demi-sœur du roi anglo-saxon Aethelstan. Liudolf, 806-866 (?) est répertorié comme comte en Saxe en 840. Il est également connu comme un duc des saxons d'orient (dux orientalis Saxonum) dès 850. Où étaient les saxons de l'ouest?

 

Pays des saxons en Allemagne du Nord

Stade est situé dans le 'Oude Land' (Vieux Pays) de Saxe. Ce nom a été utilisé par des colons des Pays-Bas qui sont venus s'installer là, selon les traditions du 12ème siècle. On 'attaquait' les marais pour en faire des terres agricoles en construisant des digues et des écluses. On appelait 'Oude Land', la région ou il y avait déjà une habitation et de l'agriculture. Le 'Nieuwe Land' (nouveau pays) devait encore être modifié. Près de l'eau sont construits des ports pour faire du commerce. Les colons venus des Pays-Bas ont été probablement 'attirés' par le comte de Stade et plus tard par Hendrik le Lion.

 

L'exemple de 'Staden'

 

-En Flandre:

'Staden' se situe en Flandre saxonne. Selon la municipalité, on c'est d'abord installé près de la Loobeek/Luikebeek. C'était dans une zone boisée qui dépendait au Moyen Age de la 'Zale van Ieper' et pour une petite partie du 'Brugse Vrije'.

De heerlykheyd van Staden behoorde voortyds toe aen het stamhuys van dien naem. In de diploma van Philippus van den Elzas van t jaer 1187 toen deze parochie haer gemeenteregt kreeg word er van eenen Isaac van Staden melding gemaekt. (11) 

Les noms trouvés: 1115 Staten, 1127 Stathan, 1149 Stades, 1185 Staden, et le nom signifie probablement une colonie ou un lieu de séjour.(6) Debrabandere (7) écrit: 1115 Stathen, 1183 Staden, 1552 van Staen, 1641 Staden alias Staen 1818 Staden. Il laisse le mot venir du germanique *statha, en moyen néerlandais 'stade', rivage, quai. Selon lui, c'est lié à l'allemand 'Gestade' et l'ancien haut allemand 'stade'.

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Staden, château disparu, construit autour de 1100 à l'origine. (carte postale)

 

-En Allemagne:

Fondé par des saxons de l'ouest, Stade s'est développé comme un endroit fortifié avec un petit port. Les 'Stadingi' étaient un peuple qui venaient des 'Friezlanders' (habitants de Frisia(16), probablement des gens de Frisia entre l'Escaut et la Seine (14 p 39). On y a construit un château, mais au début du 9ème siècle ce château n'existait plus. L'ancien Stade décalait vers le nord et se situait alors à proximité d'un ancien bras de l'Elbe. Les vikings ont ravagés Stade en 994. En cette année, la ville a été mentionnée pour la première fois en tant que 'Stethu'. Après l'extinction des comtes de Stade (17), la ville appartenait à Hendrik le Lion. Stade a obtenu ses libertés en 1209. Les armoires de la ville avaient trois tours, mais ça c'est rapidement transformé en clé sur fond bleu.(10) Stade est resté une ville marchante importante qui pourrait rivaliser avec Hambourg. Des privilèges commerciaux associaient la ville avec Lüneburg, Celle et Braunschweig. (8) Les orthographies trouvés sont: Stethu, Stade, Stada, Stadiume, Staden et Staade.

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Stade en 1492 (9)

 

Les deux toponymes sont liés par leurs noms, par des noms similaires dans la région et par une histoire commune. Ils recevaient en 1187 - 1209 des droits municipaux. Le Stade allemand est devenu beaucoup plus important dans l'histoire que le Staden flamand.(18) Les deux endroits sont reliés pour souligner la ligne Flandre-Saxe.(12) Peut-on trouver des traces de la région d'origine avec ces immigrations?

 

La 'Schwedenschanze' et le 'Burgwall' dans le village de Ohle (20)

 

La 'Schwedenschanze'

Les archéologues qui, en 2010, ont fait des recherches dans les environs de Stade, étaient particulièrement intéressés à l'étude des constructions des remparts et la présence d'un 'burgwal' près de la rivière. Ils ont trouvé des bastions de chêne bien conservés, ce qui suggère fortement une expansion tôt du port. Des études de dendrochronologie montrent que l'emplacement a été utilisé du septième au dixième siècle. Cela rend le site 'le plus ancien bourg' entre le Rhin et l'Elbe. Le bourg a été construit par des saxons à l'époque de Charlemagne. Ce site médiéval est plus ancien que les premiers établissements en Stade, et peut avoir été un précurseur de la ville.

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Les fouilles de la Schwedenschanze (20)

 

Burgwal 'Ohle Dörp' (le vieux village)

En 2009, les archéologues excavaient une fortification jusqu'alors inconnue (70 sur 90 mètres). Ils y trouvaient un monticule de 450 mètres au sud de la 'Schwedenschanze', directement à côté de la rivière et stratégiquement situé sur une hauteur. L'analyse des photographies aériennes et des cartes historiques montraient un soupçon de route entre les deux zones. Des fouilles au printemps de 2010 ont fourni une preuve concrète de l'existence d'un rivage à 'Ohle Dörp'. Il se composait d'herbe et était comparable à la construction de la 'Schwedenschanze'. Le rivage de 'Ohle Dörp' était aussi du haut moyen-age, mais semblait, pour les archéologues, légèrement plus jeune que l'autre exhumation. La constatation la plus frappante était une perle jaune-terne d'une mosaïque. Il est fait de verre opaque et on peut voir immédiatement un 'cœur' rouge avec des rayons gris et noirs. Le bijou a été daté par les archéologues entre 750-850 AD.

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Perle d'une mosaïque (20)

 

Nous pouvons additionner quelques commentaires sur cette découverte.

-Le Liederik flamand a reçu, après sa victoire sur Widukind, la commande de régler la colonisation de quelques tribus saxons.

-Les saxons ont colonisé la région à partir des Pays-Bas (de la Flandre).

-Le Mosaïque est immédiatement reconnaissable comme les vieux armes flamandes que Dewree décrit 'de couleur jaune(or) et gris', ce qui est le cas ici. On voit la forme d'un bouclier. Ce bouclier a la couleur de l'or (blanc-jaune) avec des rayures sombres (noir ou gris anthracite) prisé dans huit rayons doubles, une des versions du bouclier flamand, avec le petit bouclier central de couleur gorge.

Près de Stade se trouve donc une petite mosaïque qui soulève des questions, parce que je pense qu'elle fournit enfin une preuve historique pour l’existence d'une ancienne version des armes de la Flandre.

 


 

Il existe encore un 'Staden' en Allemagne:

Staden (Florstadt) fut mentionné la première fois en 1156, quand le noble Wortwin (Ortwin?) recevait le bourg en fief du monastère de Fulda. En 1233, le château fut la propriété de Gerlach de Büdingen et de sa famille et de Heinrich et Gerlach van Isenburg. Staden est entré en possession de la maison Isenburg-Limbourg avec l'extinction de la maison de Büdingen. Johann I van Limburg acquis en 1304 les droits de ville. Staden fait aujourd'hui partie de Florstadt. Le village est jumelé avec le Staden flamand. (Wikipedia sur http://de.wikipedia.org/wiki/Burg_Staden#cite_ref-1 janvier 2015)

 

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Staden (Florstadt) en 1627

 

 


 

 

1. Forestier est une erreur de traduction, voir forestiers???

2. Herstelle, sur: http://www.herstelle.de/Karl_der_Grosse/karl_der_grosse.html

3. Wikipedia, chez Liederik

4. Sur: http://blog.seniorennet.be/heraldiek/

5. De Wree Olivier, Vossius Lambertus, Les seaux des comtes de Flandre et inscriptions des chartes, imprimerie Iean Baptiste & Lucas vanden Kerchove, Brugge 1641 (Google eBoek)

6. Sur: http://www.staden.be/WWW/gemeente/onzegemeente/historiek.html

7. Debrabandere F, e. a. De Vlaamse gemeentenamen, Davidsfonds 2010

8. Sur: http://infoportal-deutschland.aus-stade.de/stade-geschichte-und-stadtentwicklung/

9. Bote Conrad. Cronecken der Sassen, Peter Schöffer, Mencz 1492

Sur: http://diglib.hab.de/drucke/gl-4f-91/start.htm p19

10. Sur: http://www.ngw.nl/int/dld/s/stade.htm

11. Citation (p 336) de: Lansens Pieter, Geschiedenis van Vlaenderen: gevolgd van eene afzonderlyke verhandeling zoo over den oorsprong als de benaming onzer steden, parochien of gemeenten Drukkerij Delplace, Torhout  1837 (Google eBoek)

12. Les allemands expliquent l'origine des toponymes toujours comme venant de l'ancien ou moyen haut allemand. Bien que dans les deux régions, les appellations était en bas allemand!

13. 1 sur wikipedia, 2 et 3 sur http://blog.seniorennet.be/heraldiek

4 sur: http://heraldus.over-blog.com/categorie-234375.html

14. Vanbrabant Luc, De ontdekking van Nederlands in Normandië, Imprimerie Boekscout Soest 2013 (La Découverte du néerlandais en Normandie)

15. Ditfurt (Un passage de rivière pour les gens: diet-voorde: peuple-passage) Deotfurdum 974, Dhietvorden 1148, Ditvorde 1288, Ditforde 1458

(Wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ditfurt )

C'est un homonyme avec Dievoort à Breda (Dietvoort) et Dievoet, Dieversdelle à Uccle lez Bruxelles. Il y a beaucoup de noms de famille (nobles) avec cette racine en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Quelques exemples: de Divorde, von Ditfurth, van Dietvoort, de Divoort (Duinkerke) de Diéfort, Diefort, Ditford (Angleterre) van Ditford (Nederland), Vandiford (USA) Duuvoort, van Dietvoirt (Lier 1418) Verdievoert (Vorst 1515) Dievort (Deurne-Antwerpen 1539) Dyvoort (Gouda 1654) Dyvoet (Sint-Eloois-Vijve 1780) van Dievoort, (beaucoup dans la province d'Anvers) van Dietfoert (Bergen-op-Zoom) Vandievoet ou Van Dievoet (d'une famille flamande brabançonne)....Voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Dievoort . L'origine de Ditfurt remonte à l'époque de Charlemagne (768-814). Quand il avait vaincu les saxons, il laissait construire vers 800 au Vorharzland, une route militaire fortifiée, maintenant connu comme l'ancien route. Son fils, Louis le Pieux construisait une résidence impériale, entouré par un mur et des douves. Nous pouvons également supposer de nouveau une colonisation de l'ouest au nord-est.

16. Rimius Henry, Memoirs of the House of Brunswick: From the Most Early Accounts of that Illustrious Family to the End of the Reign of King George the First London 1750 (Google eBoek) 

p107

Citation: In het jaar 1234 is het kruis gepredikt tegen de Stadingi, in de uiterste gebieden van Teutonia en Flandria, in: Annales Colonienses maximi, MGS, XVII, p. 843. sur: http://ijpelaan.nl/Archief/Graven/Floris-IV.html

17. Les comtes de Staden (Stade) étaient-ils des descendants des seigneurs de Staden (Staden)?

18. 'Stade' et 'Staden' sont utilisés également dans d'autres sources pour 'ville' et 'villes' en général.

19. Warlop Ernest, De Vlaamse adel voor 1300, Familia et Patria, Handzame, 1968

20. Article et photos:  Die Schwedenschanze, eine archäologische Kostbarkeit des frühen Mittelalters, sur: http://www.stadt-stade.info/politik_und_stadt_Schwedenschanze